Croquis du Crop Circle d'Imling établi sur place par Explorateur 63
Côtes du Crop Circle d'Imling par Tissia
UNE HISTOIRE DE CROPS
N’attendez point de moi la plus petite preuve d’une réalité certaine concernant ce cercle céréalier, le premier visité pour ma part, et pourtant, grâce à lui, j’ai vécu de petites aventures « savoureuses ». L’expérience m’a appris, que souvent, ce n’est pas toujours la destination qui apporte le plus, mais bien le chemin parcouru pour y parvenir.
Je laisse donc aux spécialistes et personnes expérimentées, le soin de vous livrer leurs conclusions avec toutes les données qu’il leur sera possible de vous fournir. Je me contenterais de vous transmettre, les petits à côté d’un voyage qui fût parfois mouvementé et je vous livre une partie d’une vie que l’on dit « privée » afin de vous faire partager les anecdotes qui font rires après coup, mais pas toujours sur le moment !
Pour ce départ, nous étions trois dans la voiture, avec un co re super plein ! votre administrateur avait pris le maximum de matériel afin d’explorer totalement cet agroglyphe qui nous excitait beaucoup. Maurice à l’arrière du véhicule à donc fait le parcours, coincé entre hélico, drones et bouteilles d’eau.
Une chaleur fortement atténuée par la clim ! ouf.
Votre administrateur avait trouvé sur internet, une chambre dans un ancien monastère, tout à fait ravissante parait-il. De plus, suite à un mariage ayant eu lieu en fin de semaine, les lieux nous appartenaient en totalité, les propriétaires ayant refusé de louer. Mais Adama est très convainquant lorsqu’il le veut ! J’attendais donc avec impatience, la découverte d’un lieu propice au recueillement et à la découverte ! La cerise sur le gâteau était un jardin paysager...
Parcours sans incident, rien à en dire. L’arrivée un peu « tordue » pour trouver l’hôtel Le Cactus où nous attendait le « gros » de la troupe... gros bien sûr par le nombre vous l’avez compris ! Dans une petite chambre un peu surchau ée, nous attendaient, Georges, Mado, Guy, Fanfan, Nell et Richard. Plus nous : Maurice, Jonathan et moi, le compte était bon : 9 à l’appel !
Implacablement, c’est le règne de la chaleur. Pourtant, l’attirance est en nous tous. Comment ne pas avoir l’envie d’aller vers cet inconnu, posé là, en plein champ, à la vue de tous ceux qui ont un peu de curiosité ?
Destination : Crops d’Imling ! une file de voitures (4) roule vers l’aventure. Ce cercle de culture est proche de l’hôtel, mais nous nous arrêtons avant, dans
le restaurant routier qui nous recevra le soir. C’était l’avant dernière halte avant la grande équipée. Avec fanfan, nous allons dans la ferme située près du crops, où elle a semble-t-il rencontré le propriétaire de ce champ. Nous verrons une personne aimable dans l’embrasure de sa fenêtre qui nous dira ne pas être Monsieur « B » propriétaire. Il indiquera que sa maison est à quelques 20kms, tandis qu’une multitude de chat sortira d’une grange, qu’un petit chaton ayant besoin d’a ection et plus, miaulera dans notre direction et que je retournerais vers la voiture ne voulant pas m’attendrir devant ce spectacle. La fournaise qui nous entoure fait que nous ne rechercherons pas davantage l’intéressé.
Nos voitures sont enfin garées en bordure de champ. Nous avions découvert sur internet, que l’agriculteur excédé a du répandre du lisier en bordure des accès à son champ. Mais le soleil l’a trahi, car tout est archi sec. Commence donc la longue traversée non pas du désert, mais du blé. Chapeaux indispensables. De loin sur la route, nous avons déjà aperçu d’une façon très vague, la forme de ce crops, le blé couché faisant apparaître des ombres. Nous suivons pour parvenir à destination, les sillons formés par d’autres visiteurs certainement. Il y a déjà, ce jour-là, trois personnes sur place. Curieux ?chercheurs ? Personnellement je n’y prêterais pas attention, voulant laisser intactes mes propres impressions. Il faudra parcourir environ 200m dans ce chemin glissant à cause des tiges couchées sur le sol. Le soleil est si fort qu’il m’est di cile de regarder au loin. Je vais me retrouver au centre du crops, d’un coup, sans l’avoir deviné un peu avant. Il fait toujours aussi chaud, mais étant sur place, il n’y a plus d’e ort à faire, je respire donc bien à fond, cherchant d’ultimes sensations, quelles qu’elles soient. Mais rien de rien. C’est tout pareil « dedans » que « dehors ». Je m’assoie tandis que Jonathan, lance ces engins. Je ferais un e ort pour filmer le premier lancement d’un drone, mais ensuite, assise sous mon large chapeau, je vais laisser filer mes idées, espérant ressentir une quelconque impression. Mais toujours rien. Pas de vent, pas de nuage. Juste la promesse d’une chaleur qui va durer. Pas de chant d’oiseau, pas de cricri, pas d’insecte. Comme il n’y a pas de vent, les bruits ne se répandent pas au loin. Je n’entends même pas le bruit des voitures qui passent à environ 300-400m. Ni la moissonneuse qui a commencé son travail de récolte dans le champ voisin. Je crains que le lendemain, le crops ait été englouti, mais il n’en sera rien.
Je vais regretter que Fanfan ne puisse s’asseoir auprès de moi. Mais après les épreuves chirurgicales qu’elle vient de traverser, il lui faut être raisonnable et malgré sa fatigue, elle restera debout. Fanfan c’est une sorte de réservoir de bonne humeur, elle la communique aux autres sans le vouloir, mais juste
parce qu’elle rayonne de douceur. Pourtant ce jour-là, elle n’était pas parmi les plus en forme.
Peu à peu, l’envie de retrouver la clim de ma voiture va monter. Sentant, ou plutôt ne sentant rien de particulier dans ce crops, je vais rebrousser chemin, cueillant quelques épis de blé, en dehors du crops, la chaleur m’a fait oublier d’en récolter à l’intérieur. D’ailleurs je ne les trouve pas tellement di érents. Je vais croiser Mado et Jonathan à la recherche de son avion-planeur motorisé, perdu dans les céréales..... arrivée à leur hauteur, j’entends Mado dire « il est là » et Jonathan qui répond « c’est pas possible... si !! il est là Youppi ! ». Amusante coïncidence au moment où je me disais qu’ils allaient le retrouver et que nous nous croisions. Mado a des réactions étonnantes.
Je vais les regarder continuer leurs recherches, alors que je respire l’air conditionné de la voiture certes, mais tellement plus rafraichissant ! Ils vont revenir à la queue leu leu, rouges, souriants, mais heureux de ce petit périple. Il est malgré tout le moment d’un peu de rafraichissement.
Retour au routier. Ils sont sympas c’est vrai. Ce repas sera très agréable, dans une ambiance conviviale. L’occasion pour moi de découvrir Nell et son mari Richard. Je ne peux donner ici que mon ressenti sur des instants trop courts, trop vite passés, mais ils évoquent pour moi, la rencontre d’un labrador et d’une jolie belette. Lui calme, elle toujours en mouvement. Sans son labrador, la belette serait livrée au chasseur et le labrador s’ennuierait beaucoup ! Fanfan toujours souriante, comme si c’était impossible pour elle de faire autrement, son mari Guy est d’une grande discrétion ce qui rend di cile un petit coup de « flèche » de ma part. Mais je me risquerais à dire qu’il admire beaucoup son épouse et qu’il partage les épreuves avec elle le mieux possible. Maurice est ce que j’appelle un « cas à part » ! c’est une sorte de fil à plomb qui cherche sans cesse le pourcentage de travers d’un mur. Et il le trouve ce pourcentage ! très méticuleux et attentif, c’est un allié important dont il faut tenir compte. Mado et Georges fidèles à eux-mêmes, toujours prêts, toujours disponibles pour aider et s’investir dans la recherche. Voilà, nous arrivons à la fin du repas, le moment de séparations toujours trop rapides. Alors au revoir, Fanfan, Guy, Nell, Richard, à bientôt les amis.
Pour nous deux, laissant Georges, Mado et Maurice aux épines du Cactus, nous voilà partis pour ce Monastère prometteur de repos et de balade. Suivant les indications précieuses du Chef cuisinier des routiers, nous laissons la route principale prenons la direction indiquée, laissant à droite un cimetière, à gauche un hôpital (ça s’améliore...) nous tournons en sortie de
village sur la droite pour prendre un chemin étroit, bordé à gauche par un champ et à droite par un bois. La nuit tombe. Les phares sont allumés. La route serpente ainsi durant environ 2 kms. Une bâtisse apparaît derrière un portail à demi fermé. Une lumière éclaire une cour menant à la porte d’entrée du monastère. C’est la fin de la route. A ma droite, derrière la vitre je distingue une sorte de reproduction de la grotte de Lourdes. Un peu plus loin une statue blanche, une sorte de cupidon à l’âge adulte, armé d’un arc trop grand pour lui. Descendre de la voiture avec cette faible lumière au loin est déjà une prouesse pour moi.
Jonathan est plus décontracté. Il semble parti en enquête ! mais moi l’objectif était surtout une bonne nuit de repos. Et là, j’ai l’impression d’un repos par trop « éternel » !!! Bon quand faut y aller faut y aller. Le bruit de la portière qui claque fait encore partie du monde des vivants et je le laisse derrière moi. Seuls clients d’accord, mais pas seuls occupants ! Une bâtisse énorme, sur trois étages. Environ 30m de long, un beau jardin sur la gauche me semble t-il, mais ce truc énorme avec une petite lumière comme éclairage et juste un panneau nous indiquant que notre chambre est au 2ème étage..... un peu sinistre. Ouf, il su t de trouver les interrupteurs et le long couloir s’éclaire. A droite, des portes mi ouvertes où la pénombre montre n’importe quoi à qui a un peu la « trouillette » comme moi, tout au fond un grand escalier, sobre, trop sobre. En bois, il ne grince même pas, il est large sans aucune décoration, style tableau ou tapis. Une porte à mi-étage avec NE PAS OUVRIR style Barbe Bleue.... Premier étage ! autre interrupteur. Je suis Jonathan laissant le moins de distance possible, mon genou n’existe plus, je lui interdis de me faire mal,je dois pouvoir trotter comme un lapin ! je note au passage le mot « toilette »sur une porte encore à mi étage. Nous voici arrivés au 2ème. Des noms de Saints sont sur les portes. La nôtre Saint Thomas d’Aquin (je pense cellule....) Cette porte ouvre sur une chambre correcte, mais avec une chaleur étou ante. Dans un coin, une douche, mais y avait-il un WC ? je pense que non.... Je m’imagine être amenée à sortir en pleine nuit, descendre aux toilettes aperçues en montant.....l’interrupteur qui s’éteint, finir ma nuit ainsi sur un siège inconfortable par la peur de revenir dans le noir ! Et puis aucun bruit, ces bruits qui font sentir que la vie est présente. J’étou e complètement, sachant que nous sommes seuls. Si un problème survient, personne ne pourra nous entendre, encore moins nous aider. Et pourquoi personne ne reste dans ces lieux , juste pour surveiller ? Un seul petit gardien aurait été présent, cela m’aurait donné confiance, juste sentir une petite présence en plus de nous...
Bref, j’ai redescendu les escaliers beaucoup plus vite que votre administrateur. Je me sentais dans Shining , devant les longs couloirs sombres et ma crainte était de ne pouvoir ouvrir la porte d’entrée, ou plutôt la porte de sortie ! La voiture était toujours là, et sa présence m’a tout de suite rassurée (rires). Je préférais mille fois dormir dans l’auto que dans ce lieu qui me semblait trop chargé , trop lourd. D’ailleurs votre serviteur aurait aimé faire une enquête paranormale en ces lieux. Fin de la première partie de soirée.
La deuxième commence immédiatement à la suite. Où dormir ? il est 22h. Retour aux routiers où est toujours une partie de l’équipe. Le patron nous indique que sur la route de Strasbourg, un hôtel est ouvert, juste avant l’entrée de l’autoroute.
Nuit noire. La N4 défile sous les pneus. Virage après virage nous scrutons l’horizons, tels deux marins perdus en pleine mer. Et bien terre en vue ! l’entrée de l’autoroute ! ben oui mais c’est loin, on trouve ça moche......Hop demi tour entre les bornes de séparation..(ne le répétez pas !) mais impossible de repartir en arrière autrement.
Même paysage qu’à l’aller, comme de juste. La fatigue est présente et je ne sais trop comment vous le dire, mais j’ai le sentiment que ce n’est plus moi qui conduit. Je vois trouble, les virages s’enchaînent et mon volant se met dans la bonne position, comme s’il était programmé. Pour résumé je dirais que mon ange gardien m’aidait à rester sur la route. Cactus en vue ! pratique ces néons vers en forme de plantes piquantes !
Pas de réceptionniste, donc pas de chambre à retenir... Maurice est d’accord pour nous remplacer dans le monastère et nous donner sa chambre. Franchement j’admire son attitude ! je m’imagine retourner là bas et y rester ! grrrr. Il doit être 23 heures à présent, et nous parlons fort dans le couloir, une femme vient et nous le fait remarquer. Mais est-ce possible ! c’est la gérante !! une chambre pour nous est disponible............... fin de l’épisode.
Dès le réveil, l’équipe encore présente sur place (Guy, Mado, Nell, Richard sont partis) n’a qu’une idée, retourner au crops. Deux voitures sont donc garées au même emplacement que la veille. Prélèvements, mesures en tous genres sont prévus.
Allez savoir pourquoi, je me dis que ma présence est inutile. Mon copain le soleil est déjà haut et brûle joyeusement le décor, ce crops ne m’a rien fait ressentir la veille et je me dis qu’il en sera de même ce jour. Donc, je vois les
aventuriers partir , leurs corps disparaitre peu à peu dans le blé, ne laissant à ma vue que leurs épaules et des têtes dissimulées par des chapeaux divers et variés.
Bigre qu’est ce qu’il chaud ! pourquoi rester ainsi en plein soleil alors que plus haut sur la route, un petit bois apporte sûrement de la fraîcheur. Une chouette place même pas à 400 m. J’entends enfin les oiseaux, des bruits improbables de bêtes qui resteront invisibles pour moi. Je suis super bien. Trop bien sans doute, car je me dis qu’il faut retourner en arrière. Pourquoi ? ça je n’en sais rien, mais je fais demi-tour et repars dans la fournaise
C’est alors, qu’ayant fait la moitié du chemin pour retourner à ce qui est à présent ma place, je vois venant du bout de ce chemin, un énorme tracteur.Et quand je dis énorme, c’est énorme. Il se met sur le côté et avance vers la voiture de Georges et Mado. Derrière moi, une camionnette blanche, dont le conducteur semble faire des signes à la personne conduisant le tracteur.... Ça sent pas bon ! Non de non le tracteur va pousser la voiture de Georges ! je m’arrête, laissant moteur tourner et porte ouverte. Je cours vers ce tracteur. Il est à 5cm de l’arrière du véhicule. Je vois descendre le conducteur. C’est un balaise qui pèse son quintal au bas mot ! musclé de la tête aux pieds. Un homme de la terre qui vient défendre son gagne-pain ! il hurle, rouge comme le soleil couchant, il vocifère après mes compagnons d’infortune ! il leur demande de revenir immédiatement, qu’il va s’en faire un, que les nez vont couler rouge .. qu’il en a marre de ces c.. qui viennent piétiner son champ. Pas facile d’essayer de converser. Je trouve qu’il a raison. J'essaie de lui dire que nous avons cherché à le rencontrer avant, je lui parle de cet homme à l’oreille coupé... Lui me répond, que nous n’avons pas chercher beaucoup. Que quand on veut trouver E.T. on peut trouver monsieur « B » qui n’est qu’à 20 kms... il a encore raison. Je parle de l’aide que nous pourrions lui apporter pour les assurances...... autant que faire se peut, j’essaie de rester neutre, de ne pas le contredire, d’aller dans son sens, que je trouve bon d’ailleurs, car j’aime beaucoup le bons sens des hommes près du sol, ceux qui le cultive, qui vivent encore avec les saisons, même si l’industrialisation et le rendement obligatoire en fait des chefs d’entreprises rurales, ils restent des hommes de la terre qui gardent un peu la mémoire de nos gènes. Je croise une seconde son regard. Un œil perçant, que sa peau très rouge rend encore plus bleu. C’est un homme bien j’en suis certaine. Il ne se calme pas vraiment, mais j’arrive à dire deux ou trois mots qui retiennent un peu son attention. Ce crops, gâche sa récolte, nous en sommes conscients, nous avons bien vu que les blés se redressaient et nous faisons attention de ne pas le repiétiner.... Et bien arrive enfin Maurice, le premier à
sortir de cette farine encore en épis..... bon sang ! c’est le plus léger, si ce cultivateur n’est pas un peu calmé, ça sera pire qu’Obélix face aux légions de César ! Pas du tout ! Maurice calmement prend ma suite et une discussion intéressante commence. Arrivent ensuite Jonathan, désolé de ne rien avoir entendu. Il voyait bien le tracteur, et cet homme qui faisait de grands signes, mais comme la veille, le vent ne portait pas les sons au loin. Puis Georges et Mado. Heureuse de laisser la place, j’ai constaté que ce monsieur « B » était loin d’être un ignorant face aux crops. « Les blés ne sont pas coudés !! c’est un faux ! d’ailleurs il a été fait la veille de la fête du club de l’aérodrome de X et ça fait plusieurs années que ça dure ! Si j’attrape ceux qui font ça, ils vont passer un sale quart d’heure ! » Je le crois sur parole.
Voilà, le maillon manquant était trouvé. La chaîne était complète.
Dire que je n’étais pas déçue serait mentir un peu. Dire que j’en étais étonnée serait mentir beaucoup. Mais dire que je ne crois plus que certains crops ne sont pas faits de la main de l’homme serait un très gros mensonge.
Résoudre une a aire est toujours positif ! sinon autant rester dans le flou et croire en n’importe quoi. OK je suis convaincue qu’il y a de nombreux faux crops, mais ça ne veut pas dire qu’il n’en existe pas de vrai.
Nous sommes tous en recherche dans une voie qui n’a pas encore définie ses repères, ses règles, peu à peu nous les identifions, avec prudence, nous créons en quelque sorte une gamme de phénomènes repérables. Chacun de nous y contribue avec ses photos, ses idées, ses réussites ou ses échecs. Eclaireurs d’une route invisible, nous la bornons peu à peu, nous posons nos jalons pour guider les autres, prouvant que le plus mystérieux du mystère est notre indi érence face à lui. Notre force, est que nous avons un Chef d’Orchestre qui repère la moindre fausse note, la moindre tonalité défectueuse. Un Chef d’Orchestre qui nous conduit peu à peu vers une symphonie parfaite, une symphonie fantastique qui nous rapproche chaque jour un peu plus des étoiles et d’une vérité qui va bien au-delà de notre imaginaire.
Merci Jo.
JOURNÉE DU LUNDI 22 JUILLET 2013
Nous remarquons que le Crop Circle d’Imling ne se voit pas facilement de la route, seule une partie du cercle central et de son anneau est légèrement visible, et si l’on regarde bien, on peut apercevoir d’autres cercle. Ceci est du à la faible déclivité du terrain par rapport à la Départementale 955 qui passe à proximité du champ.
Il est nécessaire de prendre un petit chemin d’exploitation qui est malheureusement privé, pour accéder au C.C. Après avoir parcouru environ 200 mètres, on arrive sur le C.C. en suivant la tramelline (trace laissée par les engins agricoles) et on débouche sur le cercle central d’une superficie totale anneau compris de 365 m2. Nous serons à 16h40 dans le Crops Circle.
Nous constatons immédiatement que le C.C. à déjà souffert du passage des nombreux visiteurs depuis le 4 juillet 2013 date à laquelle il a été signalé à la presse (Est Républicain, édition électronique du 04/07/2013). Nous rencontrons un groupe de quatre personnes qui visitent le site et qui son des lecteurs du site d’Umberto Molinaro « des cercles dans la nuit.
Mis à part ces visiteurs nous sommes seuls sur le site.
Il fait une chaleur étouffante et écrasante, nous sommes arrivé en pleine canicule. Nous prenons la température au sol avec le thermomètre laser nous avons 31,3° et sous les blés cela donne à même le sol 43°.)
Compte-tenu que nous venons d’arriver la priorité pour cette fin d’après-midi est d’obtenir des photos aériennes du C.C. Nous pensons que c’est très important étant donné qu’un C.C. est fait pour être vu du ciel. La composition générale du C.C. échappe aux observateurs depuis le sol.
Louer les services d’un pilote local, les contraintes d’horaire et d’argent font que nous avons optés pour nos enquêtes pour des drones et hélicoptère radiocommandés équipés de cameras vidéo.
Nous avons réalisé trois films depuis les airs avec trois type d’appareils différents.
1°) Un drone quadricoptère qui a survolé pendant 20 minutes le C.C. à une altitude variant entre 100 et 110 mètres. Nous avons pu également survoler la zone située derrière le bois qui délimite sur sa longueur la parcelle du champ. Et nous avons découvert derrière ce bois quelque chose de très intéressant sur lequel nous reviendrons plus loin sur ce procès-verbal.
2°) Un hélicoptère RC qui a effectué un stationnaire à 80 mètres d’altitude et depuis ce stationnaire plusieurs rotation sur 360° de manière à avoir une vue panoramique aérienne du C.C.
3°) Un avion R.C. qui a atteint l’altitude de 200 mètres, donc la plus haute de
tous nos engins aériens vidéo, et qui a pu faire un film du C.C. sur une bonne partie de sa longueur.
Nous avons ainsi obtenu des vues depuis le ciel des différentes parties du C.C. et par conséquent observé quelques détails intéressants qui ne sont pas visible depuis le sol.
La mission du matériel de prise de vues aérienne a été couronnée de succès et son des auxiliaires indispensables pour étudier la configuration des C.C. , complément précieux de l’étude au sol.
Note : la chaleur brulante a affecté les batteries de nos drones mais cela n’a pas empêcher la réalisation des vidéos.
Maurice prélève des échantillons de blés hors crops et dans le crops, pour des cultures ultérieures en aveugle. Il prélève les échantillons soigneusement déposés dans des enveloppes numérotés et en indiquant de quel cercle de culture ils proviennent.
Des photos sont réalisées au reflex depuis le sol, afin de bénéficier de photos claires et nettes. On utilisera aussi des compacts performants comme des S 9100 pour les photos en macro des blés coudés.
Le soleil tape très dur malgré le fait qu’il est déjà 18H30, cela fait deux heures que nous sommes sur le crops circle d’Imling.
Nous décidons maintenant de rechercher le propriétaire du champs, car nous désirons mettre l’accent sur la communication avec lui. Nous n’oublions pas que le C.C. est situé sur un terrain privé et cultivé, que la présence du C.C. est un manque à gagner pour l’agriculteur, et dans le contexte de la crise actuelle, cela peut même avoir des conséquences importantes dans la gestion de cette parcelle de culture.
L’équipe remballe les drones et les APN le lendemain sera consacrés aux mesures techniques sur le Crops Circle (étude des cercles, tailles des cercles, nombre des cercles, traces diverses, état de la nature dans le C.C., etc) , et nous recherchons le propriétaire du champs.
Nous nous retrouvons le soir dans un restaurant routier d’un excellent rapport qualité prix. Nous partageons une agape fort sympathique, et surtout, nous rencontrons une personne qui dit connaître qui est à l’origine des C.C. de la région depuis 2008. Une personne qui a l’impression d’avoir peut-être gaffée en disant cela, et qui va être ensuite plus prudente sur ces déclarations. Cette personne que nous nommerons monsieur V. a été approché par des « circles makers » (fabriquant de cercles) qui séviraient dans la région de Moselle et en relation avec des pilotes civils d’un aérodrome proche... Une information qui sème la stupeur dans notre groupe et dont vous pourrez lire les développement ultérieurs lors de notre seconde journée. C’est en fait une information capitale obtenue spontanément et confirmée ensuite.
JOURNEE DU MARDI 23 JUILLET 2013
Nous retournons sur le Crops Circle à 9H30 départ de l’hôtel et arrivons sur zone à 10H00. La chaleur est déjà au rendez-vous avec 33° au sol.
L’équipe décide d’un commun accord de mettre l’accent sur les mesures au sol, mais aussi, sur l’idée de Maurice Thil, d’expérimenter la technique «de la planche / ficelle» pour reproduire un cercle de culture, mais aussi pour effacer l’anneau du cercle central, anneau d’un diamètre de 40,20 mètres.
Cette expérience a pour objet d’aller à rebours de la construction de ce C.C. pour comprendre la technique employé par ces «crops makers lorrains».
Toute l’équipe a encore en tête les déclarations de monsieur V. qui si elles sont réelles, éclaire d’un jour nouveau la présence des Crops Circles dans cette région de Sarrebourg depuis 2007.
Monsieur N. propriétaire du champ nous apprends qu’il s’agit d’un faux C.C. qui dit-il n’a même pas les blés coudés, ce qui sous entend qu’il s’est quelque peu renseigné auparavant sur les C.C.
Monsieur N. nous explique que c’est à chaque fois la même chose, la veille de la fête aérienne locale (nous tairons par discrétion l’aérodrome incriminé), il y a l’apparition d’un C.C. à proximité immédiate. Et c’est dit-il systématiquement, pareil pour ceux des années précédentes.
Il explique avec un énervement qui peu à peu retombe, qu’il s’agit d’un groupe de personnes bien connue de la région, qui avec la complicité de plusieurs pilotes, tracent dans la nuit des Crops Circle. Le but est double : 1°) Attirer du monde dans la région et se faire «mousser» (sic.), 2°) effectuer des baptêmes de l’air à un bon prix pour voir le C.C.
Beaucoup d’avions tournent autour de ce C.C. mais ce n’est pas l’armée, c’est l’aérodrome local qui effectue des baptêmes de l’air pour voir le C.C.
Il insiste sur le fait que beaucoup gens sont au courant dans la région, mais que les langues ont du mal à se délier, surtout avec les étrangers à la région. Monsieur N. évalue les dommages non couvert par l’assurance qui ne reconnait pas les C.C. entre 500 et 600 euros. De plus, la fameuse trace fantôme qui authentifierait les vrais des faux C.C. que l’on peut voir une année après, elle est due nous explique-t-il à la germination perturbée des blés écrasés au sol par les planches en bois, et il y en a pour environ 5 ans avant que cette trace fantôme qui est crée par une germination précoce des blés par rapport au reste du champs, s’en aille, par une normalisation de la germination qui ne subie plus de pression au sol et de tassement du sol.
Là aussi rien de surnaturel, que du manque à gagner et du mépris pour le paysan, pour l’agriculteur, pour les propriétaires des Terres de génération en génération.
CONCLUSIONS
Il existe une activité Crops Circle dans la région de Moselle, mais cette activité est liée à un groupe de «saccageurs de blés» pour reprendre les termes des gens du cru, qui leur refuse le terme d’artistes sur blés, et qui travaillent en collaboration étroite avec au moins deux pilotes privés appartenant à l’un des aérodromes locaux.
Ce groupe de personnes est connu de la région, il n’hésite pas à recruter d’autres personnes pour les aider à tracer des cercles de plus en plus élaborés, mais non complexes. Pour l’instant l’ensemble de ces C.C. ne sont pas des fractales et ne demande aucune connaissance mathématique pour les tracer à l’aide de planches et de cordes.
Une personne indépendante du propriétaire local du champs où a été dessiné le C.C. a été approché par des membres du groupe de ces créateurs de C.C., il semblait bien les connaître. Ensuite prudemment il a fait quelque peu machine arrière, car visiblement il parlait de trop. Il s’est donc retrouvé gêné et nous n’avons pas eu d’autres renseignements.
Ce groupe compterait une quinzaine de personnes au sol et au moins deux pilotes, ils opèrent la nuit de préférence, et choisissent des champs d’où le Crops
Circle tracé puisse être visible de la route. Le reste se fait tout seul : les passionnés se rendent sur les lieux, assurent malgré eux une publicité à l’échelle européenne ou mondiale via le Net, et les demandes payantes de survol aérien sont nombreuses. Cela sert à se faire connaître, car les groupes de circles makers 5 peuvent communiquer entre eux via la toile mondiale du Web.
Nous avons constaté nous même sur place, la trace des planches sur les blés, dans l’ensemble des 9 cercles présents. Pour nous, le Crops Circle d’Imling est un faux crée sans l’autorisation du propriétaire des lieux et au détriment des dommages que cela peut infliger aux cultures et au manque à gagner de l’agriculteur qui s’étendra sur plusieurs années comme indiqués plus haut, et ce, dans une période de crise financière.
Cette activité est à rapprocher des tags dans les murs, forme d’art éphémère, mais la technique demande beaucoup plus de travail pour créer un C.C.
Pour le R.D.O. le dossier du Crops Circle d’Imling est élucidé, il s’agit d’un faux. Nous présentons à monsieur N. propriétaire du champs, toute notre amitié et nos sincères regrets de voir qu’il y a des gens si peu respectueux de la propriété d’autrui et des cultures céréalières qui sont l’une des bases de la nourriture en cette partie du monde.
ANNEXE 1 :
L’un de nos drones a exploré la zone alentour du C.C. d’Imling, d’une hauteur de 100 mètres il a localisé dans un champs jouxtant la parcelle incriminée, derrière une barrière d’arbres s’étendant en longueur sur plusieurs centaines de mètres et formant une barrière naturelle, les traces d’un autre C.C. , plus exactement l’ébauche, on aperçoit très distinctement des traces de cercles plus ou moins mal faits. Il est clair que les personnes qui ont fait cette ébauche, se sont ensuite dirigée vers l’autre parcelle pour le créer définitivement.
Ceci nous fait dire qu’a l’avenir en France, il faudra chercher alentour d’un C.C. si il n’y a pas traces d’une ébauche quelque part, mais plus loin. C’est une première d’avoir découvert cette ébauche, et cela n’a été possible qu’en
recourant à un moyen aérien. Sans ce moyen cette ébauche serait passée totalement inaperçue des personnes s’étant rendu sur les lieux.
L’ébauche est ici sur le même principe que la création d’un tableau, l’artiste va d’abord faire une esquisse avant de créer le tableau. Le drone du RDO a découvert l’esquisse de ce C.C. et cela confirme totalement avec les autres éléments l’origine bien de chez nous hélas de cette formation.
ANNEXE 2 :
Orientation géographique du Crops Circle :
Axe Sud/Ouest - Nord / Est - Altitude 195 mètres
Coordonnées GPS :
Lat 48° 43’ 11. 69 N
Long 7° 0’ 31. 14 E
En face de la D955 en direction de Bébing
Sens du couchage des blés : anti-horaire dans l’ensemble des 9 cercles sauf dans la virgule.
Aucune perturbation des ondes radio-électriques en grandes ondes et bande F.M. constatées et ce, même dans les lignes à haute tension de 600 volts et 1 500 volts.
Mesures effectuées sur le grand cercle et son anneau et en-dehors du crops. Diamètre cercle principal : 20, 70 m soit une surface de 365 m2.
Diamètre anneau : 40, 20 mètres
Mesures au K2 meter sur le cercle principal et l’anneau :
- 1er led vert allumé = 1, 5 mg (milligauss).
En-dehors du C.C.,
- sous la ligne à haute tension de 600 v : 2 mg
- sous la ligne à haute tension de 1 500 v : 8 mg.
Mesure boussole :
Aucune perturbation de la boussole dans le Crops et sous la ligne H.T. de 600 v
Légère dérivation par rapport au Nord sous la ligne H.T. de 1 500 v. Mesure de la résistivité du sol :
Résistivité mesurée avec électrodes L = 10 cm écartement de 2 mètres, enfoncement 10 cm.
Centre du grand cercle : 300.000 Ohms , bord du grand cercle : 600.000 Ohms Centre anneau 500.000 Ohms.
En-dehors du Crops sous la ligne 600 v : 400.000 Ohms.
Prélèvement de terre : Non Prélèvements de végétaux : Oui
Altitude : 195 mètres
Pression : 980 Mb.
Météo du jour à 10h50
Ciel bleu avec quelques légers nuages blancs.
Vent 2m/s.
Humidité : 53 %
Température ambiante : 33, 5 °C
Température au sol (pris avec thermomètre laser) sur épis couchés exposé au soleil : 40,8 °c.
Radioactivité relevée au compteur Geiger de type Radex :
Centre cercle principal : 0, 17 Millisievert
Bord cercle principal : 0,19 Millisievert
Sous la ligne à H.T. de 600 volts externe au C.C. : 0,19 Millisiervert Sous la ligne à H.T. de 1 500 volts externe au C.C. : 0, 21 Millisievert
Photographie de notre avion RC vidéo survolant le Crop Circle d'Imling (Explorateur 63 DR))
L'usage des drones dans les enquêtes concernant les crops Circle est indispensable pour obtenir une vue d'ensemble et des vues détaillées par les airs des formations dans les champs.
Avant la démocratisation des drones, les enquêteurs étaient souvent obligés de passer par un pilote d'avion de tourisme ou l'usage encombrant d'une montgolfière.
Les drones sont fiables, à l'époque de l'enquête nous avions les premiers drones largement diffusés à l'époque comme l'AR DRONE 2, et nous utilisions du matériel issu du modélisme et notamment des hélicoptères et un avion radio-commandé (RC) tous équipé de caméras pouvant filmer et/ou prendre des photographies.
Le RDO.CF a été l'un des premiers groupements en France à avoir recours systématiquement aux drones dans nos enquêtes, qu'ils soient terrestres, aériens ou nautiques. Ce sont des outils précieux.
Depuis nous utilisons désormais des drones DJI de type PHANTOM 3 PRO ou PHJANTOM 4 PRO capable de voler en altitude en fournissant des photos et des vidéos 4K de qualité professionnelle.
En 2013 c'était encore les temps héroïques des drones !
Les drones permettent de dresser des plans précis des Crops Circle, mais aussi d'obtenir de magnifiques documents exploitables. Nous recommandons l'usage des drones dans les enquêtes sur les C.C. dans un usage responsable et en respectant la législation en vigueur.